Face à la limitation des ressources naturelles et aux enjeux environnementaux que nous connaissons tous, les élus d’une commune se doivent aujourd’hui de repenser les actes politiques qu’ils engagent.

Il se trouve que l’urbanisme est une entrée majeure de cette opportunité d’agir localement. L’échelle du quartier permet ainsi de traiter autrement les questions de l’utilisation optimale de l’espace, de minimiser l’impact environnemental de la construction et de l’usage du bâti, tout en assurant au travers de la mixité sociale, l’égalité des chances et le partage culturel. C’est dans cet esprit que la création d’un Éco-quartier, quartier de Lariou, a été pensée à Aire sur l’Adour.

Un Éco-quartier c’est quoi ?

Bien qu’il n’existe pas véritablement de définition faisant l’unanimité, on peut qualifier d’Eco-quartier un quartier conçu de façon à minimiser son impact sur l’environnement.

C’est un programme immobilier qui intègre dès sa conception la gestion des ressources et de la consommation des énergies, les déplacements, le traitement des déchets ou la récupération des eaux.

Mais un Éco-quartier ne se résume pas à un catalogue de solutions techniques environnementales d’isolation ou de récupération des eaux pluviales.

La décision de départ correspond à un projet de la municipalité et à une volonté politique forte et c’est la réflexion collective qui produit le nouveau quartier.

L’Éco-quartier intègre un ingrédient important, à savoir la participation publique, dès le début de la réflexion, des différents acteurs, et notamment des citoyens.

C’est dans ce cadre qu’ont été mis en place des groupes participatifs formés d’habitants et d’institutionnels, de juin à septembre 2009.

Les quatre ateliers proposés étaient :

  1. approche socio-économique / typologies : quelle densité de l’habitat, quels équipements à créer sur le quartier, quelle mixité sociale, quel prix ?
  2. eau, biodiversité : valorisation des eaux pluviales, limitation des consommations d’eau potable, préservation de la qualité des sols et des eaux naturelles, protection et mise en avant de la biodiversité végétale et animale
  3. énergies, déchets : maîtrise des consommations énergétiques liées à la construction, diversification des sources énergétiques, réduction du volume des déchets à la source, développement de la valorisation des déchets en ressource énergétique ou matière première
  4.  déplacements, bruits : maîtrise de la circulation automobile et limitation des nuisances, incitation à l’usage des modes collectifs et doux de déplacements, développement du concept d’équité sociale au regard des problématiques de mobilité et d’accessibilité.